Semaine du Golfe

Publié le par YCPF

La chevauchée fantastique

Du 15 au 21 mai 2023, pas moins de douze membres de l'YCPF, à bord de cinq voiliers habitables, ont participé à la célèbre « Semaine du Golfe », ayant pour cadre le golfe du Morbihan. Un rendez-vous où il fallait être puisque 1 500 voiliers sillonnaient la « petite mer » ! 

Organisé tous les deux ans, sauf en 2021 du fait de la pandémie, l’événement rassemble environ 1 500 bateaux traditionnels et classiques, naviguant tous les jours en dix flottilles cohérentes qui se croisent pour regagner les différents ports ou mouillages pour la nuit. L'équipe de l'YCPF avec deux Corsaire, Morgan et l'Anode, deux Edel 2, Kirikou et Zitella; et le Jouet 18 du club Rêve Claire font partie de la flottille 7bis  (bateaux de moins de 8 mètres pontés). Notre port d'attache est Arradon. Après le grutage de nos cinq unités, nous le rejoignons pour notre escale du soir. Cette petite navigation par bon vent de nord-nord-est nous donne un aperçu de la complexité de progresser entre les nombreuses îles ou îlots avec des courants et des contre-courants forts au milieu d'une grande densité de bateaux. 

Tous les matins, notre capitaine de flotte, habitant l'île d'Arz, nous donne les instructions pour la journée avec les horaires de départ, les escales du midi et du soir ainsi que les conditions de vent (NNE force 5/6 toute la semaine) et de courant. Ce dernier point est particulièrement important dans le golfe et nous devons toujours en tenir compte pour réussir à rallier notre destination.


Le mardi, un pique-nique est organisé le midi sur l'île d'Arz avec une grande partie des flottilles. C'est aussi ça la Semaine du Golfe : de bons moments de convivialité, lesquels se retrouvent dans toutes les activités voile en général.

Courir vite pour attraper la Jument

Le mercredi, le départ est donné depuis Arradon pour une traversée de tout le golfe et pour une sortie en baie de Quiberon. Il faut respecter l'horaire pour pouvoir profiter du fameux courant de la Jument: deuxième plus fort d'Europe après celui du Raz Blanchard, il peut atteindre 10 nœuds (près de 20 km/h). Et voilà nos embarcations qui se cabrent, tournent sur elles-mêmes, repartent dans un sens, puis dans l'autre. Nous sommes comme des cavaliers sur des montures fougueuses embarqués pour une chevauchée fantastique. 
Le jeudi et vendredi, nous continuons à apprivoiser les courants en naviguant autour des îles du golfe avec ses paysages magnifiques en attendant la grande finale du lendemain. 


Le samedi, c'est le jour de la Grande Parade. Tous les bateaux sortent du golfe et se positionnent devant Port Navalo pour rejoindre Vannes. Chaque flottille doit suivre un bateau du patrimoine et respecter un horaire pour entrer dans la « petite mer ». Pour notre groupe, c'est le sloop coquillier L'Indomptable qui nous sert de guide. 


 

Dans le sillage de L’Indomptable

Dans toute cette concentration d'embarcations, nous pouvons reconnaître notre éclaireur facilement grâce à ses belles voiles rouges et à sa coque d'un joli bleu clair. A 15 heures, les premières flottilles s'élancent en suivant soit L'Oosterschelde (goélette de 1917), soit Le Français  (trois-mâts barque de 47 mètres), soit L'Etoile du Roy (réplique de frégate du XVIIIe siècle), soit le Marité (terre-neuva basé à Granville, âgé de 100 ans) et bien d'autres petits et grands, tous représentants le riche patrimoine maritime. 

Toutes ces embarcations s'engouffrent dans l'étroit passage entre Port Navalo et Locmariaquer, c'est notre tour à 16 heures. Une fois le goulet passé, il faut louvoyer pour remonter jusqu'à Vannes en utilisant les courants, en évitant les collisions vu le grand nombre de bateaux qui tirent des bords tout au long du golfe. Le spectacle est tout simplement magnifique ! La remontée dans le chenal du port est un moment émouvant avec toute la foule massée sur les deux rives applaudissant aux passages des équipages.


Cette semaine fut une belle aventure très formatrice côté navigation et très conviviale grâce aux bénévoles et aux belles rencontres. Rendez-vous dans deux ans.

 

Sophie Marlot
 

 

 

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