RENTRÉE SOLAIRE

Publié le par YCPF

On vous l'a dit, la rentrée des classes à l'YCPF (autrement dit « Les 10 km »), c'est le 4 septembre. Rentrer un dimanche… Un comble. Ce n'est pourtant pas la seule bizarrerie qui nous différencie du reste de la population.

Pour nous, la cour c'est le cours du fleuve, les classes sont des séries de dériveurs et les règles d'orthographe des règles de course. Le 4, « y a régate » et ce sera la récré permanente. En plein air, avec du sport et du plaisir, sans le stress, ni l’angoisse qui écrasent les rentrants au jour J. Pour peu que le soleil brille, casquette et crème solaire seront indispensables. De quoi raviver quelques souvenirs récents... Surtout le 4, l’événement est d’importance.

Cette « Régate des 10 km » est une classique régionale. Célèbre, elle était autrefois disputée en une seule manche de 10 km, ce qui supposait d'aller virer des bouées à proximité de Champagne ou de l'autre côté du pont de Valvins, cap sur Samois. Le concept était intéressant mais éreintant (et un brin longuet...) en cas de petit temps. Depuis quelques années, on parcourt donc ces « 10 km » en fractionné. Par exemple en 5 manches de 2 km. Plus nerveuse, plus rapide, moins aléatoire aussi, avec cinq classements combinés plutôt qu’un seul résultat sec, la formule a fait ses preuves. 

 « 10 km » est-ce bien raisonnable ? Certains d'entre nous, des nouveaux membres pour la plupart, se sont demandés s'il était bien réaliste de couvrir 10 km à la voile sur notre plan d'eau. A travers le relevé GPS ci-dessous, voici quelques éléments de réponse. Cet enregistrement GPS, réalisé avec Eric (Levert) à bord du 420 "jaune" le 14 août, correspond au parcours: ponton plastique-ancien club (au niveau du quai en béton) et retour au ponton plastique.

 

 

Le vent, comme on peut le voir puisqu'il coïncide quasiment avec le bord de retour au portant, soufflait à environ 20° de l'axe de la Seine. Il était soutenu, avec parfois des oscillations en direction. Si la distance entre les "marques" (ponton plastique-quai de la grue) est d'environ 350 m, la trace representée plus haut correspond à une distance réellement parcourue de 1,82 km, couverte en 13 minutes toujours selon le GPS. A toute première vue, certains pourront se dire qu'avec, en gros, une moyenne de 2 km au quart d'heure, soit 8 km à l'heure, couvrir les 10 km ne demanderait que 1,15h. Autant dire qu'avec du vent, 10 km passent comme une lettre à la poste.


Sauf qu'en bateau, poste s'écrit toujours au masculin et qu'à part les bouteilles à la mer le courrier est limité. Si l'on reprend notre trace GPS ci-dessus et que l'on arrondit les données, on constate qu'il faut 15 minutes pour boucler le tour de 700 m (350m X 2). Peu importe que la nécessité de tirer des bords rallonge la route. Cela signifie que pour accomplir les 10 km théoriques, notre bateau mettra en réalité 3,30 h, ce qui reste tout à fait accessible, même pour un équipage débutant. Le plus étonnant, sinon le plus spectaculaire: si, ce 14 août, nous avions bouclé les 10 km effectifs sur ce parcours, compte tenu de l'enchainement de tous les bords de près nous aurions réellement couvert plus de 25 km ! Et 25 km à la voile en 3,30 h, c'est déjà une petite performance. (A noter: les couleurs de la trace ne traduisent pas véritablement des vitesses mais des accélérations; plus la couleur est chaude (rouge), plus l'accélération est marquée; il est normal que le voilier accélère après chaque virement, au près; au portant la vitesse est constante, ce qui ne veut pas dire qu'elle soit moindre).


Ces « 10 km » sont réservés aux dériveurs. Si les quillards (comme nos F15) ou les habitables sont exclus, en revanche tous les dériveurs sont admis, qu'ils soient « en solitaire » ou « en double ». Tant mieux, l’YCPF compte une bonne quinzaine de voiliers opérationnels dans ces catégories, sans parler des bateaux de propriétaires.


C'est enfin une régate de niveau départemental. Les « 10 km » comptent pour le championnat de Seine-et-Marne. Une caractéristique qui attire traditionnellement dans nos eaux de nombreux coureurs régionaux.
 

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